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I Les Forges de la vallée du Garbet.

        3 La forge d’Aulus :

                Cette forge était située au lieu dit La Mouline. Les débuts de son activité sont peu précis : le premier document qui parle d’une forge à Aulus, date de 1446. 

            C’est dans un acte, du notaire de Vic d'Oust, du 21 décembre 1587, relatant les pillages huguenots dont sont victimes les aulusiens entre 1568 et 1574, que l’on trouve une nouvelle fois la trace de la forge sans trop de précisions : " la mouline qui a esté batie forgeante "(16) appartient au seigneur Bernard de Cabaldy ( ou Cabalby ).

        Le troisième document qui note la forge, est la carte de Cassini ( levée de 1750 à 1790 ). Mais le témoignage le plus important nous vient du Baron de Dietrich qui visite Aulus et la vallée en 1786. Il mentionne que la forge ne travail plus depuis 1784, et qu’elle est toute délabrée. Elle appartient au vicomte Siregant, seigneur d’Ercé, d’Aulus et d’Alos : ce dernier  " serait le maître de prendre des charbons où il y en aurait, si ces forêts n’étaient pas trop épuisées pour pouvoir suffire à la dépense énorme en charbons qu’exige l’échange "(17)

Charbonnière

Meule de charbon

              Il semble que le Vicomte préfère laisser la forge d’Aulus en chômage pour laisser ses deux autres forges fonctionner ( Ercé et Alos ), peut être parce qu’elles sont plus faciles à approvisionner en charbon ( la forêt d’Alos est exploitée pour le charbon depuis peu de temps, elle a donc des réserves plus importantes ). 

            Après la révolution et les changements qu’elle entraîne, la forge reprend son activité. En 1809, elle est incendiée par les forgeurs à la suite d’une " friponnerie des forgeurs "(18). En 1835, deux voyageurs anglais, James Murray et J-D Forbes, sont hébergés par le propriétaire de la forge, M Souquet Jean-Pierre, et visitent le bâtiment.  Elle "  n’est ouverte que quelques jours dans l’année, car il faut transporter le minerai de Rancié (…) et le charbon de Saint-Girons et ceci est impossible par mauvais temps ou en hiver "(19).

        En 1840, d’après le cadastre, elle appartient à 4 propriétaires différents. Elle est fermée en 1859, alors que depuis quelques années son activité est très irrégulière. M Laurent, banquier parisien, rachète les différentes parts en 1866, 1867, et 1883. En 1877, elle est en ruine et " au milieu des débris, on voit une énorme masse en fer percée en son centre " : le mail. Il semble qu’elle ne soit pas en si mauvais état puisqu’elle va avoir une nouvelle activité de 1890 à 1913, alors qu’elle appartient à diverses compagnies minières : " les travaux des mines des années 1890 utilisèrent les installations de l’ancienne forge "(18), elle fonctionnait " pour le lavage du minerai extrait des mines des Raspes. "(18).

Lieu dit la Mouline

          Le dernier événement qui concerne la forge est l’implantation d’une centrale électrique par la commune, sur ses ruines en 1990. Il ne reste aujourd’hui que quelques vestiges : le bassin de retenue de l’eau, des parties du canal, et le mail qui est ‘exposé’ au bord du GR 10.

 

 

 

 

Mail de la forge d'Aulus

Bibliographie et  Notes :     

 

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Dessin de Fond : Maillé travaillant la Massoque

Dessin extrait de : Richard, Étude de l'art d'extraire immédiatement le fer de ses minerais, Atlas, Planche 1, figure 3, 1838 ( Bibliothèque Nationale ).

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