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II Les lacs et les rivières de la vallée : les fruits de l'ancien glacier.

 

            La morphologie des différentes parties de la vallée est dû, comme nous venons de le voir, au travail récent ( sur une échelle géologique ) des glaciers. L'eau a ensuite occupé les espaces irréguliers des vallées laissés après la débâcle pour former des lacs et des rivières. La faune et la flore sont remontées vers les sommets en suivant le réchauffement et les glaciers dont la limite remontait lentement. Ils ont ainsi recolonisé des espaces occupés auparavant par la glace, où un nouveau milieu apparaît.

 

         1 Le bassin du Garbet.

           Le bassin du Garbet s'étend de la crête frontalière franco-espagnole, jusqu'à Vic d'Oust, où il se jette dans le Salat. Ce dernier prend sa source en amont de Salau et se jette dans la Garonne à Roquefort ( Haute Garonne ). Le Garbet a le "débit spécifique le plus élevé des torrents d'Ariège"(1). Cela implique des précipitations abondantes, des pentes raides, une évapotranspiration faible et surtout un massif relativement imperméable : les bassins versants de la vallée sont en majorité granitique ( Ars, Fouillet, Garbet ), l'eau dans ces zones ruisselle mais ne s'infiltre pas. Alors que les rivières des autres vallées ( l'Alet pour Ustou et l'Arac pour Massat ) ont un débit spécifique légèrement supérieur à 40 l/s/km², à Aulus il est de 60 l/s/km².  

L'étang de Lers et le Mont Béas

         On peut aussi remarquer le rôle important de la neige sur le débit du Garbet. En effet en janvier et en février le débit est moins important qu'en août et septembre. La neige bloque l'eau en hiver. Au printemps, lors de la fonte des neiges, le débit atteint son maximum entre avril et mai.

        Le Garbet est aussi alimenté par une eau venant d'une autre vallée : elle provient d'une zone calcaire, le vallon de Lers.

        En effet, l'eau recueillie principalement par l'étang de Lers, se déverse dans une perte qui débouche au 9 Founts à la sortie d'Aulus ( alors qu'elle aurait dû rejoindre la rivière de l'Arac puisque ce vallon se situe en amont ), 1100 m plus bas et à 4 km de distance de cette perte. Ce fait est connu des habitants de la vallée depuis longtemps(2). Il a été vérifié par coloration de l'eau en 1959, par un club de spéléologie(3). Plus tard, le réseau karstique du Mont Béas va être exploré et notamment le gouffre Georges(4) ( un des gouffres les plus profonds d'Ariège ), découvert en 1967, dont la côte maximale de -726 m a été atteinte en 1968.

       C'est donc tout un réseau karstique, dont les limites mal connues se situent autour du Col d'Agnes en passant par le vallon de Bispou et l'étang de Lers, qui collecte l'eau de ce vallon pour la déverser dans la vallée du Garbet. On peut noter aussi, qu'un deuxième réseau, situé autour du Mont Ceint, déverse l'eau collectée vers la vallée de Vicdessos, en amont de Suc.

Les 9 Fontaines     

 

 

 

Les 9 Fontaines
La résurgence de l'étang de Lers ou les Naou Founts

La résurgence au début du siècle

    Nous allons revenir maintenant au bassin du Garbet, en examinant de plus près les lacs de la vallée.

 

Notes :

 

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