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I Les Forges de la vallée du Garbet.
5 Les deux forges d’Oust .
La première, appartient à M de Roquemaurel, qui possède le château de Vic d’Oust. Elle qui se situe à " 800 toises au sud du village "(22), a été incendiée quelques années avant la venue du baron de Dietrich, et reconstruite à neuf. Il note qu’ " elle marcherait toute l’année si elle avait des charbons "(22).
Elle utilise pour sa production, le minerai de la vallée de Vicdessos. Le baron précise que M de Roquemaurel possédait une autre forge qu’il a fait détruire : à Rousse ( Rouze près de Couflens ? ). Sur le cadastre de 1840, elle est dite : "la vieille forge" ou "la forge d’en bas", alors qu’elle a été transformée en scierie. Actuellement, la scierie est en état de marche et il a été ajouté une petite centrale produisant de l'électricité depuis une quinzaine d'années. |
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La forge a été aménagée en scierie vers 1900 |
La deuxième est située à " 500toises au-dessus de celle de M de Roquemaurel " au lieu dit la Forge ( cartes actuelles ) ou la Ville ( cadastre ). Elle est construite en 1775 par le vicomte du Couserans ( famille de Polignac ). Lors de la visite du Baron de Dietrich, elle appartient à Mlle Alexandrine de Polignac, qui va épouser le comte de Chambors. Ce dernier va " s’occuper activement de sa seigneurie de Couserans jusqu’à son départ pour l’émigration en 1792 "(23).
La forge fonctionne 8 à 9 mois par an. Comme les autres forges de la vallée elle fait venir son minerai de Rancié grâce à " l’échange ". Le charbon de bois " vient des bois de Mlle de Polignac et des bois de la communauté "(22).
En 1817, elle appartient à un maître de forge de Vicdessos, qui la fait détruire : cet acte est dû à des problèmes du propriétaire avec d’autres maîtres de forges de l’Ariège qui pensent qu’il y a trop d’usines en activité.
Plus tard M de Roquemaurel, propriétaire des restes des bâtiments et du terrain ( cadastre 1840 ), projetera de construire à la place un martinet (24). Mais en fait, c’est une filature qui s’installera sur le site.
Cette forge aura eu une période de fonctionnement très courte, tout juste 40 ans : la révolution de 1789 et la crise des forges à la Catalane du XIXème qui se prépare vont avoir raison de la ‘Forge’.
Tableau 1 : Données sur les forges de la vallée du Garbet :
Forges |
Propriétaire |
Lieu |
Production de fer |
Consommation en Minerai |
Consommation en Charbon |
Coût de l’Echange |
Travail annuel |
Fin activité |
Aulus |
vicomte de Siregant |
la Mouline |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
1784 ( 1859 ) |
Ercé |
vicomte de Siregant |
Goulos |
? ? ?q ou t |
5500 q ou 275 t |
1750 ch |
2232 ch |
5 mois |
1793 |
Oust |
M de Roquemaurel |
la Souleye |
700 q ou 35 t |
? ? ? |
900 ch |
1166 ch |
200 feux = 2 à 3 mois |
1864 ? |
Oust |
Mlle de Polignac |
la Ville |
2550 q ou 215 t |
8250 q ou 415 t |
2950 ch |
3500 ch |
8 à 9 mois |
1817 |
Légende tableau : q = quintaux, ch = charges, t = tonne, l = litre. En italique : données de Dietrich ( 22 )
Bibliographie et Notes :
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Dessin de Fond : Piquemine tirant une barre
Dessin extrait de : Richard, Étude de l'art d'extraire immédiatement le fer de ses minerais, Atlas, Planche 1, figure 4, 1838 ( Bibliothèque Nationale ).
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