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II LES THERMES : d'Aulus à Aulus-les-Bains.  

         4 Le déclin

            Cette grande vogue des années 20 déclina lentement jusqu’à la guerre de 1940. Les progrès de la médecine et des médications chimiques, les nouvelles façons de vivre y participèrent grandement (…) "(19). Alors queles études, travaux et expériences se multipliaient sur les eaux et les affections traitées avec un matériel, un protocole et des résultats qui peuvent faire sourire aujourd’hui mais qui furent à la pointe du progrès en leurs temps "(20).

            Le déclin des thermes et de toute l’économie locale d’Aulus est dû à " un concours de circonstances, qui à l’analyse à posteriori, rapproche cette évolution de celle de nombreuses autres stations "(20).

            Il y a d’abord l’impact des deux guerres : " celle de 39-45 acheva ce qu’avait laissé la première "(20). L’anecdote sur le chemin de fer peut être avancée comme élément comparatif à l’évolution d’Aulus. La ligne qui va permettre de relier Saint-Girons et Oust, d’où part depuis le 1er mars 1914 le tramway, est pratiquement terminée au mois d’octobre 1913 : sur les travaux qui ont commencé 14 années auparavant, pour 17 km à effectuer, alors que les différents tunnels et les baraques des gardes barrières sont terminés. Ce projet circule dans les journaux d’Aulus depuis 1876, le train est attendu avec impatience. Mais la Grande Guerre va arrêter ce chantier : les rails de la voie sont récupérés pour être recyclés en canons que la France a besoin, face aux allemands ". La ligne ne sera jamais achevée.

        En 1935,le tramway électrique, déficitaire mais qui rendait service pour le transport de marchandises ( bois, sable, pierres de taille ) est déclassé "(21). Alors qu’Aulus prend officiellement le nom d’Aulus-les-Bains, en 1937.Mais c’est surtout une évolution, à partir de 1945, de la société française d’après-guerre qui va affecter le thermalisme en général et en particulier Aulus-les-Bains : c’est " l’avènement du thermalisme social qui prenait enfin la place au thermalisme mondain devenu moribond "(20).

Le Tramway

        Tramway pour le transport entre Oust et Aulus 

           Le déclin perceptible de l’entre deux guerres laisse place à l’agonie du quartier thermal. Le bâtiment thermal est détruit en 1947, par un incendie " dans des circonstances douteuses "(22). Les hôtels et les maisons meublées vont connaître des destinées diverses. Sur les quatre bâtiments des Grand Hôtels du Parc, deux sont toujours debout aujourd’hui : ils abritent ’La Colonie de la Ville de Toulouse ‘ qui a racheté les immeubles en 1952, après que " M. Emorine, en procès avec la commune, vendra par pièces détachées le mobilier et l’argenterie " ( le dernier bâtiment a était détruit au début des années 90 ). Le Grand Casino fonctionnera, tant bien que mal, jusqu’à 1965. 

Colonie de la ville de Toulouse

            Le Grand Hôtel du Midi, réquisitionné par les Allemands pendant la guerre, est démoli en 1985, alors que ces bâtiments après un long abandon, étaient devenus une ruine en voie d’effondrement : il a fait place à la Résidence de l’Ars ( 60 appartements ) au début des années 90. Le Majestic ferme les portes de son hôtel à la fin des années 80, et son état se dégradant, cela laisse à penser qu’il part sur les traces de l'Hôtel du Midi

 

1er Bâtiment des hôtels du Parc construit en 1866

 

Références :

 

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Dessin de Fond : L'Hotel du Midi

Dessin extrait de : Le journal d'Aulus Archives départementales de l'Ariège

 

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