La Vallée du Garbet ____________________________________________________ valleedugarbet.free.fr

 

A : LE MILIEU NATUREL

I Le Glacier du Garbet
  1 : Le temps des glaciations

   2 : La Transfluence de Latrape
   3 : Le bassin d'Ercé
   4 : Calibrage des vallées et érosions post-glaciaires

II Lacs et Rivières de la vallée
  1 : Le bassin du Garbet
  2 : Les lacs de la vallée
  3 : La vie dans l'eau en montagne
  4 : La truite
  5 : Un exemple : l'étang de Labant

B: L'HISTOIRE

I Forges dans la vallée du Garbet.
   1 : Les forges.
   2 : Castel Minier.

   3 : La forge d’Aulus.
   4 : La forge d’Ercé.
   5 : Les deux forges d’Oust.
   6 : Synthèse.

II  Les Thermes d'Aulus
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   1 : La naissance des thermes.

   2 : Le développement de la station.
   3 : Les retombées pour le village.
   4 : Le déclin.
   5 : La renaissance des thermes.

III La station de ski du Couserans.

   1 : Historique de la construction

   2 : Évolution de la station

II Les lacs et les rivières de la vallée :                            chapitre précédent <> chapitre suivant

         3 : La vie dans l'eau en montagne

      Si la vie en montagne est difficile pour la faune et la flore qui luttent à chaque instant contre les éléments défavorables, il semble que ce constat soit semblable dans les eaux de la vallée. Nous allons voir maintenant les conditions de vie dans les lacs et les rivières de montagne.

      Première remarque, l'eau est très pure. Ceci peut paraître banal, mais cette remarque mérite une petite explication. Toute l'eau qui alimente les torrents dans les montagnes des hautes vallées ( Ars, Fouillet, Garbet ) coule sur des terrains constitués de granit. Cette roche, contrairement au calcaire, laisse dissoudre très peu de minéraux dans l'eau. Ainsi, elle contient très peu d'éléments : lors de pêches électriques réalisées dans un torrent de la vallée d'Ars, les agents du Conseil Supérieur de la pêche ont pu constater que l'électricité n'avait aucun effet sur les poissons qui sont en principe assommés par les décharges ( l'eau qui est pratiquement pure ne conduit pas le courant électrique ). Ce manque de minéraux, de nutriments, est un des facteurs qui limite la production des chaînes alimentaires, notamment au niveau des micros organismes qui s'en nourrissent.

      Une étude unique en Midi-Pyrénées, a été lancée par l'association de pêche d'Aulus. Depuis une dizaine d'années, de la craie est utilisée pour palier au manque de nutriments dans l'eau. Des quantités importantes sont héliportées dans les zones constituées de granite, situées au-dessus de 1400m d'altitude : étang du Garbet, étang de Labant, et surtout dans la vallée d'Ars qui fait l'objet d'un suivi de la part du Conseil Supérieur de la Pêche qui fait la synthèse de cette action depuis 4 ans. 

      Il semble que l'apport dans des milieux fermés ( lacs ) soit positif, alors que les résultats sur les ruisseaux sont moins évidents : il semble qu'il n'y ait qu'un bénéfice minime aux endroits où la craie a été déposée et elle forme des tas en réserve autour de petites zones, ce qui est dissous dans l'eau est emporté par le courant vers l'aval. 

Cet apport de craie a un deuxième effet sur cet environnement : il active le processus de minéralisation des vases. Cette action semble bouleverser, à forte dose, l'équilibre de la vie dans ce substrat.

      Il existe d'autres facteurs, que la pureté de l'eau, qui ne sont pas favorables à une abondance de vie. La température joue un rôle très important. Par exemple pour un lac, en profondeur l'eau est en toutes saisons proche de 4°c. Les organismes vivants doivent être capables de lutter contre le froid. D'autant plus que la présence de la glace, qui gèle la surface des lacs 6 à 8 mois de l'année, bloque ainsi les rayons du soleil, et par conséquent le mécanisme de photosynthèse. Pendant une période relativement longue, le phytoplancton, qui fait parti de la base des chaînes alimentaires, est ainsi en déficit.

      Le seul avantage de ces températures basses, est la capacité de l'eau à dissoudre l'oxygène : plus l'eau est froide et plus elle est capable de contenir de l'oxygène. En plus, la turbulence de l'écoulement des torrents favorise l'oxygénation.

      Tous ces facteurs défavorables limitent donc le rythme de vie des êtres vivants en montagne. Ainsi, les têtards de crapaud par exemple, croissent très lentement. Il faut qu'ils attendent parfois jusqu'à 5 ans avant qu'ils soient capables de déclencher le processus de métamorphose, pour atteindre la forme adulte. Malgré tous ces désavantages un poisson qui est capable de survivre à de telles conditions de vie dans nos étangs : c'est la truite que nous allons décrire maintenant.


Ruisseau le Garbet et le Mont Béas

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