La Vallée du Garbet ____________________________________________________ valleedugarbet.free.fr

 

A : LE MILIEU NATUREL

I Le Glacier du Garbet
  1 : Le temps des glaciations

   2 : La Transfluence de Latrape
   3 : Le bassin d'Ercé
   4 : Calibrage des vallées et érosions post-glaciaires

II Lacs et Rivières de la vallée
  1 : Le bassin du Garbet
  2 : Les lacs de la vallée
  3 : La vie dans l'eau en montagne
  4 : La truite
  5 : Un exemple : l'étang de Labant

B: L'HISTOIRE

I Forges dans la vallée du Garbet.
   1 : Les forges.
   2 : Castel Minier.

   3 : La forge d’Aulus.
   4 : La forge d’Ercé.
   5 : Les deux forges d’Oust.
   6 : Synthèse.

II  Les Thermes d'Aulus
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   1 : La naissance des thermes.

   2 : Le développement de la station.
   3 : Les retombées pour le village.
   4 : Le déclin.
   5 : La renaissance des thermes.

III La station de ski du Couserans.

   1 : Historique de la construction

   2 : Évolution de la station

II Les lacs et les rivières de la vallée :                            chapitre précédent <> chapitre suivant

         4 : La truite .

      Si la truite est capable de vivre dans les conditions difficiles offertes par les étangs d'altitude, elle trouve sa place naturelle dans les torrents froids et oxygénés de nos montagnes. Après sa description, nous allons voir plus loin qu'elle fait l'objet de toutes les attentions des hommes, et en particulier des pêcheurs.

      "Le poisson le mieux adapté aux eaux froides ( 5° à 10 °c ) et bien oxygénées des torrents est la truite de rivière ( Sulmo trutta fario )"(6). Ce salmonidé sédentaire peut mesurer de 15 à 30 cm de long. Très solitaire, elle cherche des endroits inoccupés et à l'abri du courant. C'est un poisson carnivore qui se nourrit d'invertébrés ( phryganes, éphémères, perles ), de petits crustacés ( gammares ), de poissons et d'alevins.

      Les truites fraient en automne du mois d'octobre au mois de janvier. La femelle utilise la force du courant pour creuser une dépression où elle pond ses œufs. Ils sont aussitôt fécondés par le mâle, alors que la femelle les recouvre de gravier. Les frayères forment des dômes précédés d'une dépression. Les cailloux fraîchement remués créent une tache de couleur différente du reste du ruisseau.

      Pendant deux mois, c'est l'étape de l'incubation. Sa réussite peut être compromise, si la frayère est remuée, si la qualité de l'eau est insuffisante, ou si des particules fines viennent se déposer sur la frayère empêchant l'eau de circuler et d'apporter l'oxygène aux œufs.

      L'alevin qui sort de l'œuf reste dans la frayère : il n'est pas capable de nager. Il se nourrit en utilisant les réserves de sa vésicule car il est dans l'incapacité de ce nourrir. Jusqu'à l'émergence hors de la frayère, la mortalité est très faible : si le milieu est de bonne qualité et s'il ne survient pas de crues.L'alevin sort de la frayère de nuit. Il est ainsi protégé des prédateurs par l'obscurité. 

      C'est le moment le plus sensible depuis son éclosion, car il doit se trouver un territoire et à partir de là, il va être à la merci de prédateurs.Une fois qu'il a trouvé sa place il va pouvoir grandir.

      Sa croissance va dépendre du milieu dans lequel il vit. S'il se situe dans des zones peu favorables ( étangs de montagne et torrents d'altitude ) il aura une croissance plus lente liée à un rythme de vie plus lent : il lui faudra 4 à 5 ans pour atteindre 15 à 20 cm qu'il ne dépassera peut être pas. Ainsi, ses besoins vont s'accroître en même temps que sa taille, et les truitelles vont augmenter la dimension de leurs territoires au fur et à mesure de leur croissance.

      La truite devra faire face par la suite à son plus gros prédateur : le pêcheur. En effet, la pression humaine sur les populations de nos rivières est importante : 50000 pêcheurs viennent "taquiner" les poissons de l'Ariège. Les fédérations de pêche introduisent 2 à 3 millions d'alevins par an pour équilibrer la population et satisfaire les pêcheurs.

      Mais les truites sont de moins en moins nombreuses. D'autres prédateurs sont en progression, on peut citer les canards, les cincles plongeurs, et surtout les hérons cendrés et les goélands que l'on peut voir, depuis quelques années, remonter les cours d'eau jusqu'en amont d'Ercé. Les aménagements sur les cours d'eau pour la production électrique font baisser de façon catastrophique le débit des rivières. Les frayères qui ne sont pas assez alimentées sont à sec, et les alevins prisonniers meurent par milliers. 

      Tous ces facteurs additionnés montrent bien que la qualité des eaux pour la population piscicole est devenue très difficile, voire critique pour quelques portions de torrent.

      Les eaux de nos montagnes n'ont pas des conditions de vie optimales pour leurs populations, il y a des zones qui ont des caractéristiques semblables et qui abritent une population diversifiée et abondante : les tourbières comme celle de l'étang de Labant sur le plateau de Coumebière.

Notes :

( 6 ) : SEBASTIEN Michel : Ariège, Milieu naturel, Ed° Bonneton, p185-231, 1996, p 66.

( 7 ) : les agriculteurs qui sont de moins en moins nombreux, ne peuvent pas entretenir les champs et les rives des torrents qui leurs correspondent.


Une truite


L'étang du Garbet

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